Plusieurs riches personnalités américaines et des banques étrangères comme la française BNP Paribas, la japonaise Nomura ou Neue Privat Bank de Zurich seraient victimes de la gigantesque fraude qu'aurait montée l'homme d'affaires américain Bernard Madoff, rapporte samedi le Wall Street Journal (WSJ).
M. Madoff a été arrêté jeudi par le FBI, qui le soupçonne d'être à l'origine d'une escroquerie qui pourrait avoir coûté au total 50 milliards de dollars. L'exposition de BNP Paribas est difficile à estimer, écrit le journal, citant des sources proches du dossier, et pourrait être liée aux prêts que la banque consentait à un gros fonds de fonds qui était un gros client de M. Madoff.
Le WSJ cite comme autres victimes trois fonds spéculatifs : Fairfield Greenwich Group, Tremont Capital Management et Maxam Capital Management. Le journal cite Sandra Manzke, présidente et fondatrice de Maman qui dit être "ruinée". Parmi les riches personnalités américaines qui avaient confié des fonds à M. Madoff, le journal cite Fred Wilpon, propriétaire de l'équipe de base-ball des Mets de New York, J. Ezra Merkin, président de GMAC (société de services financiers détenue par General Motors et le fonds Cerberus, propriétaire de Chrysler), ainsi que Norman Braman, ancien propriétaire des Philadelphia Eagles, une équipe de football américain.
Courtier légendaire de New York âgé de 70 ans, M. Madoff est soupçonné d'avoir mis en place une société parallèle frauduleuse à son fonds d'investissement "Bernard L. Madoff Investment Securities LLC". Selon le FBI, il s'est adressé à son personnel en déclarant qu'il "était fini, n'avait plus rien et avait perdu environ 50 milliards de dollars".
La Banque d'Espagne a ouvert une enquête pour déterminer l'impact en Espagne de l'affaire, affirme dimanche le quotidien El Mundo qui cite une source proche de "l'enquête" selon laquelle les organismes espagnols de contrôle des marchés financiers anticipent un impact "limité".
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