dimanche 7 décembre 2008

Nicolas Sarkozy se prépare à revenir "au plus près" des Français - Nicolas Sarkozy se prépare à revenir "au plus près des Français" avec la volonté de ne pas se laisser prendre à revers par une crise aux lourdes conséquences sociales.

PARIS - En apesanteur européenne, Nicolas Sarkozy se prépare à revenir "au plus près des Français" avec la volonté de ne pas se laisser prendre à revers par une crise aux lourdes conséquences sociales.

Alors que la présidence française de l'Union européenne qui s'achève à la fin de l'année a permis à Nicolas Sarkozy de s'imposer sur la scène internationale, il se prépare désormais à revenir au plus près des Français au cours des premiers mois de 2009 avec la volonté de ne pas se laisser prendre à revers par une crise aux lourdes conséquences sociales. (Reuters/Christophe Ena/Pool)

Alors que la présidence française de l'Union européenne qui s'achève à la fin de l'année a permis à Nicolas Sarkozy de s'imposer sur la scène internationale, il se prépare désormais à revenir "au plus près des Français" au cours des premiers mois de 2009 avec la volonté de ne pas se laisser prendre à revers par une crise aux lourdes conséquences sociales. (Reuters/Christophe Ena/Pool)

La présidence de l'Union européenne qui s'achève à la fin de l'année lui a permis de s'imposer sur la scène internationale, les premiers mois de 2009 seront l'occasion d'un "état des lieux" des réformes entreprises en France afin d'amplifier ou de rectifier le tir, au filtre du plan de relance.

Sans pour autant renoncer à ses ambitions diplomatiques.

"Nicolas Sarkozy va reprendre la route de façon plus intense en France. (...) Son idée est de reprendre les déplacements au rythme de deux par semaine, un en province et un en région parisienne, sur les sujets sur lesquels il a été élu", précise-t-on dans son entourage.

Ainsi pourrait-il décliner les voeux traditionnels du nouvel an au fil de déplacements, auprès de catégories professionnelles choisies.

"L'année 2009 sera une année complexe et difficile et il veut être au plus près des Français pendant cette période, parce qu'on passe de la crise financière à la crise de l'économie réelle", souligne un conseiller du chef de l'Etat.

Pour Jérôme Sainte-Marie, Nicolas Sarkozy, dont la popularité remonte, doit conjurer le risque de paraître s'éloigner des Français, comme n'a pas su l'éviter son prédécesseur Jacques Chirac. "L'objectif est d'accompagner les Français dans les difficultés qui s'annoncent".

REMETTRE DE L'ORDRE A L'UMP

"Ce que veulent à tout prix les Français, c'est être gouvernés. La crise au Parti socialiste fait qu'il n'y a plus qu'un parti de gouvernement, l'UMP, et une seule référence, Nicolas Sarkozy", explique le dirigeant de l'institut de conseil politique Isana.

L'émiettement de l'opposition s'accentuant, la démarche du président français s'en trouvera facilitée. Et avec elle la poursuite de l'ouverture, aussi utile pour redonner du souffle au gouvernement que pour discréditer la gauche.

Mais avant de remanier en profondeur l'équipe de François Fillon - perspective semble-t-il plus lointaine qu'attendu -, le chef de l'Etat veut remettre de l'ordre à l'UMP.

"L'UMP doit commencer à retravailler sur les idées qu'elle devra défendre en 2012. On est à moins de trois ans des élections (présidentielle et législatives) et le programme de 2012 ne sera pas celui de 2007", note-t-on à l'Elysée.

Patrick Devedjian "exfiltré" avec les honneurs de la direction du parti - il a été nommé le 5 décembre ministre chargé de l'exécution du plan de relance -, sa succession devrait être réglée lors du conseil national du 24 janvier.

"Ce qui est envisagé, c'est que Xavier Bertrand devienne secrétaire général de l'UMP. La question, c'est: 'est-ce qu'il reste au gouvernement ou pas?'", déclare un ministre à propos de son collègue du Travail.

Nicolas Sarkozy "a exigé que Bertrand se réconcilie avec (Brice) Hortefeux, ce qui est à peu près fait, ou en tout cas les apparences sont sauves", précise-t-il.

L'INCONNUE DU REMANIEMENT

Le ministre de l'Immigration, qui se verrait bien à l'Intérieur, obtiendrait en effet la vice-présidence du conseil national de l'UMP.

Ce proche du chef de l'Etat n'est pas le seul à spéculer sur le jeu de chaises musicales en préparation.

Janvier devrait être le mois des ajustements techniques - remplacement de Jean-Pierre Jouyet, maternité de la ministre de la Justice Rachida Dati, dont plusieurs prises de position ont été contredites par Nicolas Sarkozy ou François Fillon.

"Pour le reste, l'intention de Nicolas Sarkozy est plutôt d'attendre les européennes (en juin, ndlr) pour un mouvement plus important qui pourrait concerner le Premier ministre. C'est ça sa ligne actuelle", glisse un membre du "G7" du président.

Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, compte quitter le gouvernement en mai pour conduire la liste UMP dans le Sud-Est. Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, pourrait aussi être tentée par l'aventure européenne.

A Matignon, on se prépare avec sérénité aux nouveaux défis à venir. François Fillon, qui sait tout de la fragilité des destinées politiques, s'avoue confiant dans la pérennité de son bail, au moins jusqu'à fin 2009.

Un membre du gouvernement qui se sait menacé "ne croit absolument pas, en termes politiques, qu'on en soit au remaniement". "Je m'en fous, il y a des enjeux bien plus importants que l'avenir de Pierre, Paul ou Jacques", lâche-t-il.

Edité par Yves Clarisse

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